Description du château
L'ensemble
des constructions et des terrassements du château est fort
vaste puisqu'il s'étend sur 230 mètres de long et
135 mètres de large. Construit sur des fondations gallo-romaines,
on distingue quatre parties principales.
1 - La Motte
Au nord, où
il fut édifié au XIe siècle le « château
primitif » essentiellement fait de bois et de terre. Il était
bâti sur un promontoire rocheux en forme de cône très
abrupt de dix mètres de haut. Adossé au confluent
de deux rivières, l'Homburens et le Ciron, seules des lices
de trois à quatre mètres de largeur l'en séparaient.
Une coupure, visible dans la cour basse, isolait la forteresse du
reste du plateau. Telle est l'origine de Cazeneuve. Deux siècle
plus tard, il deviendra le donjon d'un château beaucoup plus
vaste.
De nos jours, sur cet emplacement, quelques rares pans de pierre
taillée restent les seuls vestiges de cet édifice.
2 - Le château
A l'aube du XIVe
siècle, Amanieu VII d'Albret décida de construire,
accolé au château primitif, un important château-enceinte.
Enserrant une vaste cour intérieure, il épouse la
forme d'un polygone irrégulier, semblable au plan actuel.
Toujours délimitée par le cours du Ciron et de l'Homburens,
la forteresse médiévale s'élargit au sud vers
le plateau dont elle est séparée par des douves sèches.
Un pont-levis la sépare de la première enceinte.
Le château actuel est construit au tout début du XIVe
siècle, par Amanieu VII d'Albret, c'est Raymond de Vicose
dans les années 1600-1610 qui entreprend sa restauration
car il était disait-il « inhabité et inhabitable
» du fait des dévastations de la guerre.
La juxtaposition architecturale de ces deux époques confère
à l'ensemble une spécificité et un aspect à
nul autre semblable. Eléments médiévaux austères
et défensifs cohabitent harmonieusement avec le faste et
l'allure gracieuse et plus souriante du XVIIe annonçant le
siècle proche des Lumières.
On pénètre dans l'enceinte du château Grâce
à un pont à deux arches enjambant les douves sèches.
De part et d'autre du pont, une balustrade en pierre aboutit à
deux embases de piliers carrés qui soutenaient jadis le pont-levis.
Un grand portail dont les pilastres toscans supportent un blason
armorié et un fronton brisé ouvre sur la cour d'honneur.
Le large passage taillé dans l'épaisseur du mur épouse
une forme biaisée qui permettait aux voitures à cheval
de se présenter face à la porte d'entrée principale
du logis seigneurial. Au-dessus, une galerie découverte bordée
de balustres de pierre allège cet ancien mur moyenâgeux...
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