L'histoire du château
Le plus ancien acte
connu concernant Thouzon date de 1014: Il attribue aux Bénédictins
de Saint André de Villeneuve (près d'Avignon) la possession
"des églises qui sont ou seront sur le Mont de Thouzon,
avec leurs dépendances."
En 1088, le Comte de Toulouse, marquis de Provence, confirme
cette possession. Mais cet acte mentionne que le marquis se réserve
l'albergue[1] et le droit d'y aller en armée.
En 1096, le pape Urbain II confirme la possession de Thouzon à
l'abbaye de Saint André en ne citant que Saint Pierre de
Thouzon.
En 1118, le pape Gélase II concède de nouveaux privilèges
à Saint Pierre de Thouzon.
En 1140, un acte mentionne de nouveau les 2 églises Sainte
Marie et Saint Pierre, mais aussi le bois, le village attenant et
tout le territoire avec le marais, les poissons et les rivages.
En 1171, malgré la propriété des Bénédictins,
le Comte de Toulouse Raymond V demande à Giraud Amic de fortifier
Thouzon, mais il garde sur le futur château la haute souveraineté,
les droits de justice, de cavalcade[2] et d'albergue. Cet
acte mentionne le "monasterio" alors qu'en 1202, on parle
du "castro".
1396: Le château est occupé par les soldats du Vicomte
de Turenne. Le recteur Gaston de Montecatino les en chasse.
1549: Une pierre de fronton de porte sculptée aux armes de
l'abbé François de Castellane indique une probable
restauration du château.
1563: Le Baron des Adrets à la tête de ses bandes de
huguenots s'introduit dans le domaine de Thouzon.
1594: César de Brancas, abbé de Saint André
et seigneur de Thouzon, envisage des réparations sur le château
(prix-fait: Archives de Vaucluse).
1696: L'abbé de Thouzon vend le château et les terres
à Joseph de Martin, archiviste et secrétaire d'état.
1700, 1705, 1727: Des travaux sont entrepris sur la toiture de l'église
Sainte-Marie.
1987: Création de l'Association
pour le Site de Thouzon affiliée à l'union R.E.M.P.ART.
[1] Albergue: droit qui oblige
le vassal à offrir le gîte et le couvert à son
seigneur une fois l'an.
[2] Cavalcade: droit
qu'a le seigneur de prendre hommes et bêtes pour compléter
son armée.
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