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              L'histoire du château 
            1 - HIER   
              Aux 
              portes de la Grande Brière, à deux kilomètres 
              à peine du centre bourg, le château de Ranrouët, 
              avec ses six tours imposantes reliées par des courtines, 
              constitue lun des vestiges les plus prestigieux de la période 
              médiévale en Presquîle guérandaise. 
               
              Dabord simple motte féodale aux environs de lan 
              mil, avec une construction en bois, Ranrouët devient au XIIIe 
              siècle, sous limpulsion des seigneurs dAssérac, 
              ce château en pierre qui émerge des marais et peut 
              contrôler le commerce du sel, denrée si précieuse 
              à cette époque ! 
               
              Au XIVe siècle, les douves, la barbacane (fortification en 
              demi-lune) et le boulevard qui ceinture le château, font de 
              Ranrouêt une des places fortes les plus modernes de cette 
              période. 
               
              Un siècle plus tard, Jean de Rieux, tuteur dAnne de 
              Bretagne, reçoit de celle-ci, devenue Reine de France, une 
              somme de 100 000 écus dor. Cette somme lui permet de 
              transformer le château en palais-forteresse, en sinspirant 
              de larchitecture italienne et selon la conception de la Renaissance. 
               
              Au XVIe siècle, pendant les guerres de Religion, le château 
              est occupé par une garnison que dirige le Duc de Mercoeur. 
              Rallié à la Ligue et gouverneur de la Bretagne, celui-ci 
              organise des expéditions sur la région à partir 
              de Ranrouët. Le château est alors ceinturé de 
              hauts murs formant une étoile à douze branches : les 
              bastions. 
               
              Le château, démantelé en 1588, reconstruit, 
              puis démantelé à nouveau sur ordre du Cardinal 
              de Richelieu, devint en 1676 la propriété de la famille 
              de Lopriac dont la dernière marquise fut guillotinée 
              à la Révolution. 
               
              Incendié et pillé, le château fut vite transformé 
              en carrière à ciel ouvert tout au long du XIXe siècle 
              pour nombre dhabitants. Pourtant les Herbignacais restent 
              attachés à ce témoin de leur histoire, et dans 
              les années soixante, ils y organisent des fêtes folkloriques. 
            2 - AUJOURDHUI 
             devenu propriété 
              du département de la Loire - Atlantique, le château 
              a été confié à la commune dHerbignac 
              en 1989. Celle-ci est désormais chargée de la restauration, 
              de lexploitation et de lentretien de lensemble 
              du site, sous la responsabilité, pour les travaux, de la 
              DRAC et des Bâtiments de France. Ainsi, en juillet 1997, la 
              tour nord a t- elle été pourvue dun escalier 
              permettant davoir une vue densemble. 
               
              L Association "les Amis du Château de Ranrouët", 
              membre de REMPART, organise des chantiers de bénévoles. 
              Elle vient de fêter dignement ses 30 ans dactions et 
              de travaux pour la mise en valeur du site. 
               
              Le château est devenu un bon support pour illustrer les cours 
              sur le Moyen-Age. Lors de visites guidées interactives et 
              adaptées au niveau des élèves, les enfants 
              découvrent les moyens dattaque et de défense 
              dun château fort. 
               
              Le château et ses abords offrent également un cadre 
              idéal pour de nombreuses manifestations. Ainsi, pendant lété 
              2000, il y a eu 12 soirées théâtre, 2 soirées 
              contes, 3 concerts de musique traditionnelle, 2 animations médiévales, 
              et bien sûr, son célèbre marché de potiers, 
              unique en Loire-Atlantique ! 
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