|
Historique du château
Voici l'histoire
succincte de cet ancien monument. Ville neuve, " villa nova
", domaine foncier gallo romain : ici idéalement situé
à la frontière du pays angevin et du Poitou, la rivière
du Layon formant une frontière naturelle. La famille qui
était propriétaire du domaine jusqu'à la fin
du XVIe siècle était les " Villeneuve du Cazeau
". Il a ensuite appartenu à P. Boreau de la Besnardière,
maire d'Angers puis à la famille de Monticourt puis au Prince
de Croy qui nous l'a vendu.
 Sur
le plan architectural, nous avons l'exemple typique d'une habitation
seigneuriale où les parties agricoles côtoient les
parties les plus nobles. Mais ici une particularité est cette
disposition qui ménage une grande cour centrale
(N°1) . Un jardin inspiré d'une enluminure du roman de
Renaud de Montauban (XVe siècle) y a été créé
en 1991 (avec l'aide du Pr Grimal).
Un périmètre unique enserre demeure et exploitation.
Dans le rectangle ainsi délimité l'habitation du maître
( logis au Sud), parallèle au petit côté et
perpendiculaire au grand par sa moitié délimite deux
ensembles : d'un côté le jardin noble (terrasse Sud
N°2 en projet d'aménagement) mi ornemental mi potager
au XVe), sur lequel ouvrent les principales croisées du logis,
de l'autre, la cour utilitaire autour de laquelle s'alignent granges,
étables, écuries, habitats de serviteurs, pressoir,
chapelle dédiée à St Sébastien, fuie
à pigeons. Une enceinte ou clôture entoure cette première
formée par les façades aveugles des bâtiments
agricoles.
Le châtelet d'entrée, avec ses portes charretière
et piétonnières a été vraisemblablement
édifié par Emery de Villeneuve vers 1367. A sa droite,
la chapelle St Sébastien où l'on devine encore les
ouvertures en ogives cintrée.
Transformée en ferme à la fin du XIXe , celles ci
ont été agrandies pour faciliter l'accès des
foins. La fuie ronde à pigeons, qui se situait sur le côté
Est, a été démolie à cette même
époque pour laisser place à des porcheries. De même,
la toiture de la tour d'escalier fut arasée.
Le logis possède le plan fondamental des demeures seigneuriales
de l'Anjou : présence d'un étage avec une grande salle,
lieu de vie communautaire du seigneur et 3 chambres avec latrines
en pignon; une tour d'escalier dont l'entrée se distingue
par un élément décoratif, ici un immense linteau
monolithe avec accolade. Aujourd'hui cet escalier est hors œuvre
alors qu'à l'apogée du château, celui ci était
semi engagé. En effet, une galerie reliait la tour d'escalier
au bâtiment de gauche. Le rez de chaussée s'ouvrait
à l'extérieur par 3 arcades et un déambulatoire
galerie ouverte vers l'extérieur existait à l'étage.
Un retour d'angle rejoignait le bâtiment agricole au dessus
les caves. Cette partie a été démolie par un
des propriétaires du XVIIe pour laisser la place à
une travée classique. A l'intérieur, il subsiste l'escalier
rampe sur rampe pratiqué dans le corps de bâtiment.
La cheminée du rez de chaussée a disparu tandis que
celle de l'étage reste suspendue. Bien sûr nous recréerons
le plancher ainsi que la cheminée disparue…!
Maintenant voyons la façade Sud (N°3). Vous pouvez admirer
la vue vers Tigné, Aubigné et la rivière du
Layon. Nous sommes ici dans ce qui était le jardin noble
potager pou ornemental en forme de terrasse. Nous avons bien une
construction du XVe avec fenêtres à meneaux et traverses.
Les croisées du niveau bas étaient protégées
par des grilles. Le logis se termine par un pavillon massif qui
possède une lucarne plus postérieure (XVIe), seule
partie en tuffeau du logis, qui donnait sur la chambre du régisseur
du domaine.
Le château de Villeneuve n'a maintenant presque plus de secrets
pour vous… Vous pouvez continuer la visite par le jardin Sud
(N°4) et sa collection d'arbres précédé
par un parterre en cours d'élaboration qui représentera
les armes de la famille de Villeneuve (présentes sur la girouette),
puis le verger, la vigne Bio. en coteaux du Layon et terminer par
le jardin médiéval crée en 1993 (N°5).Celui
ci est composé d'une allée couverte en charmes conduisant
à un labyrinthe en Ifs et la fontaine de jouvence. Une croix
est formée par les carrés de plantes médicinales,
la roseraie et son échiquier, le potager et les fleurs.
Nous espérons terminer la restauration dans 10 ans. Votre
droit d'entrée sera intégralement versé dans
celle ci. Nous espérons que la visite vous aura plu et que
vous aurez l'occasion de voir le logis restauré… un
peu plus tard.
Famille Vandangeon
|
