L'histoire du château
1 - Les remparts, fossés
et portes de la ville
L'édification
de l'enceinte de la ville a certainement commencé en 1110
pour s'achever en 1224, le mode de construction des remparts est
classique : les murs font en moyenne 1,50 m d'épaisseur et
sont constitués de deux parements parallèles de pierre
de taille remplis de blocage : mélange de moellons et de
mortier.
Dans la partie haute
de la ville, les remparts étaient bordés de douves
sèches creusées dans le vif du rocher : ces fossés
à fond plat mesurent entre 5 et 10 mètres de profondeur
et jusqu'à 20 mètres de largeur par endroits.
Mal entretenue à
partir du XVème siècle, la muraille va progressivement
s'effondrer, il reste cependant plusieurs centaines de mètres
de muraille très bien préservés le long du
« chemin des fossés », dans la partie Est de
la ville, ainsi que le long des douves qui font face à l'église
collégiale : des vestiges de mâchicoulis du XlVème
siècle sont encore visibles.
La muraille était
percée de 6 portes. Si certaines ont été rasées,
comme la « porte Bourgeoise », la « porte Bouqueyre
» ou encore la « porte des chanoines », d'autres
sont encore bien préservées :
c'est le cas de la
« porte Brunet » que l'on peut découvrir presque
dans son état d'origine : elle débouche sur un pont
de pierre avec deux élargissements dans son centre pour permettre
le croisement des charrettes. Du
haut de ses 9.50 mètres, voûtée en berceau,
elle devait être surmontée d'éléments
défensifs : un hourd, ou des mâchicoulis. Il reste
les vestiges du poste de garde à l'intérieur. Elle
est encore debout car elle n'ouvrait pas sur un axe passant mais
sur la campagne d'où on domine la vallée de la Dordogne
et n'eut pas à souffrir des guerres de religion. Néanmoins
elle joua un rôle important lors de ces évènements
douloureux qui marquèrent profondément l'histoire
de la cité : c'est par cette porte que Sully et ses troupes
forceront l'entrée dans la ville en 1580.
La Porte Saint Martin
: plus étroite que la porte Brunet, elle menait à
l'ancienne paroisse de Saint Martin de Mazerat, et lui doit d'ailleurs
son nom. On y accédait
par un pont enjambant le fossé. Il subsiste dans l'épaisseur
du mur un escalier donnant accès au chemin de ronde.
D'autres portes comme
la « porte du Chapitre » ou encore la « porte
Sainte Marie », aujourd'hui disparues, ont dû être
murées en 1721 lorsque s'est déclaré une épidémie
de peste.
Outre ses portes
défensives, fossés et mâchicoulis, la muraille
était pourvue de nombreux postes de surveillance et de défense.
A remarquer, la tour du guetteur, contemporaine de la construction
des remparts. Elle s'élève
à quelques dizaine de mètres de la porte Brunet, en
direction de la place Bouqueyre d'où on peut voir une guérite
de guet, appelée «échauguette».
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