Description du château
À l'intérieur d'une
grande enceinte en terrasse flanquée de tours et de saillants bastionnés,
le château proprement dit affecte un plan approximativement triangulaire
à six tours; l'essentiel date des XVe-XVIe siècles. Il conserve
cependant des restes insignes des époques précédentes.
1 - La tour-résidence
ou " Auditoire ", et la tour maîtresse
L'élément le plus ancien
est un bâtiment résidentiel de 8 x 11 mètres, en forme de
tour, situé sur la face 0uest. Au-dessus de deux niveaux percés
au XVIe siècle,
de grandes baies remplaçant probablement de petites fenêtres, l'étage
noble s'éclaire par cinq magnifiques baies à claire-voie, divisées
en quatre par de jolies colonnettes à chapiteaux supportant de petits
arcs plein cintre évidant les tympans sous arcs de décharge. Les
deux baies côté cour sont plus richement décorées, l'arc de décharge
y étant mouluré, et le tympan légèrement décaissé. Elles encadrent
la cheminée qui chauffait la salle, dont subsiste la souche. Il
s'agit ici de la grande salle, datable de la fin du XIIe siècle,
qui abritait les séances des États du Quercy. La tour maîtresse
voisine, toute simple, est carrée, de 7 m de côté. Ses 30 mètres
sont divisés en cinq niveaux, dont un voûté sur ogives. Vraisemblablement
non habitable, il s'agit d'une tour à vocation symbolique, affirmant
la prééminence seigneuriale (tour-beffroi). Postérieure de peu à
la tour résidence, elle est aujourd'hui masquée, vers l'extérieur,
par les appendices du XVe siècle.
2 - Le reste du
château
Deux autres éléments
témoignent de la construction progressive du châ teau en pierre
: la tour-porte d'entrée, de la première moitié du XIVe siècle,
précédée au siècle suivant par une curieuse herse extérieure, et
la chapelle prolongeant la salle-tour, de la même époque, peut-être
attribuable à Pierre de Castelnau, évêque de Rodez, en raison de
la crosse et de la mitre figurant à la clef de voûte. Les autres
éléments défensifs ne sont pas antérieurs au XVe Siècle :
le plus remarquable est la tour Militaire, que les embrasures pour
armes à feu pourvus d'ébrasements externes contribuent à dater de
la seconde moitié du XVe siècle. C'est à partir de cette
époque également que fut ménagée une fausse-braie tout autour de
l'enceinte.
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