L'histoire du château
3 - XVIIIe siècle
à nos jours
Louis
de Lombard fit refaire et modifier en partie le château qui
avait été endommagé pendant les guerres de
religion. Les arcades et le premier étage du château
furent construits en 1610 dans l'esprit des arcades de la Place
des Vosges à Paris, bâties à la même époque
(1607).
Le deuxième étage du château fut édifié
en 1653 par Francois de Lombard qui épousa en 1654 Gabrielle
de Grimaldi - le Grand Condé, Duc d'Enghien, distingue ledit
seigneur de Gourdon pour, "s'étant trouvé à
la bataille de Rocroy le 19 mai 1643, y avoir très dignement
servi sa Majesté et perdu un bras d'un coup de canon"
Pendant les guerres de la succession d'Autriche, en 1746, le Lieutenant
Général de Guise logea au château de Gourdon
et eut dans le parc un duel avec le Comte de Bissy.
L'histoire de la Révolution à Gourdon se fit sans
luttes ni violences. Jean Paul 1er de Lombard, alors seigneur de
Gourdon, n'émigra pas. Sa présence, ses idées
libérales sauvèrent son château de la dévastation.
Acquis aux idées nouvelles, il se soumit de bon gré
aux lois découlant du changement de régime. Retiré
à Grasse dans son hôtel, il y mourut en 1799.
Dans son rapport du 23 floréal An II (12 mai 1794), le sieur
Cavalier, chargé de vérifier les châteaux afin
de constater "ceux qui sont revêtus de marques de féodalité"
pour les faire démolir, dit que celui de Gourdon a quatre
tours. Il ne fut pas détruit, seules ses tours eurent à
souffrir, l'une abattue au nord, les trois autres réduites.
Jean Paul II de Lombard fut le dernier des Lombard. Il était
en 1785 capitaine au régiment Royal Lorraine Cavalerie. Il
fut Maire de Gourdon le 7 octobre 1809 et mourut en 1820 à
Grasse.
Le
château est dévolu par héritage à son
neveu, le Marquis Ferdinand de Villeneuve Bargemont, et reste dans
la famille jusqu'en 1918.
Il devient alors propriété de Miss Norris, citoyenne
américaine, personnalité généreuse et
de haute culture qui disparaît en 1938.
Pendant la guerre 1939-1945, le château est un temps occupé
par les troupes allemandes. Il change alors successivement de propriétaires
pour être restauré en 1972-1973.
Sur son à-pic, citadelle orgueilleuse, il domine la vallée
du Loup et porte jusqu'à la mer, face au Cap d'Antibes, de
Nice à l'extrémité ouest de la baie de Cannes.
Son parc, en terrasses appuyées sur de monumentales voûtes,
véritable miracle d'architecture, mêle harmonieusement
les influences de récole classique française au romantisme
italien et sa végétation constitue un échantillonnage
étonnant de la flore préalpine.
Page
précédente |