L'histoire du château
UN BRILLANT PASSE
OÙ ALTERNENT PERIODES
FASTES ET HEURES CREUSES
2a - La famille
de Got, seigneur de Villandraut
Vers 1200, peut-être
bien avant, existait une paroisse appelée Saint-Martin de Got située
rive droite du Ciron et un certain Bertrand du Gouth en était le
seigneur. Le lieu de Villandraut, rive gauche dépendait de cette
paroisse
et se situait sur la châtellenie et la juridiction de Castelnau
de Cemès ; vaste seigneurie qui a toujours appartenu à la famille
d'Albret. Il semble que vers 1220 les deux familles se soient unies.
Si la famille de Got, semble remonter au début du XlIe siècle par
Rostaing, mort en 1140, le grand-père de Bertrand de Got était Odet
d'Albret qui épousa Jeanne de Got fille unique de Haquin de Got,
mort en 1250, qui lui légua tous ses biens, étant donné que l'époux
et la descendance de sa famille portent le nom et les armes des
Got. Leur fils aîné, héritier des possessions, Béraud de Got épousa
Ida de Blanchefort. De leur union naquirent 6 filles et 5 garçons,
l'aîné étant Arnaud Garsie. Les Got, seigneurs de Villandraut, étaient
en cette fin du XIlle siècle, attachés et fidèles au parti anglais.
2b - Bertrand
de Got, archevêque de Bordeaux
La famille de Got vivait
dans un château situé à l'emplacement de 'église actuelle, dont
une tour était encore visible au siècle dernier. Bertrand de Got
était sûrement né dans ce château en 1264. Entré dans les ordres,
il devint chanoine et sacristain de Saint-André de Bordeaux, puis
évêque de Saint?Bertrand de Comminges. Le 23 décembre 1299, Boniface
VIII lui conféra l'archevêché de Bordeaux. Bertrand de Got était
entré au sein de l'église car celle-ci offrait des possibilités
de carrière et de revenus. De plus, Bertrand avait un bon bagage
de sciences juridiques, probablement acquis aux universités d'Orléans
et de Bologne après un passage au prieuré Grandmontain de Deffes.
Cependant avant d'en arriver là, au siège archiépiscopal de Bordeaux,
il était au service du Roi?Duc et le suivit donc dans de nombreuses
affaires. C'est par la position de certains membres de sa famille
qu'il entra dans l'église. Béraud de Got, son frère, était en 1289
archevêque de Lyon et prit Bertrand comme vicaire général.
Bertrand, archevêque de Bordeaux, sut être à la fois habile et autoritaire,
ne serait-ce que dans la situation politique du duché, (conflits
entre le Roi-Duc et le Roi de France). Ainsi après la saisie du
Duché et, au vu des grands dommages causés par la guerre, le Roi
de France, Philippe le Bel, ordonna à son Sénéchal le versement
de la somme de 120 livres au Prélat. Par la suite, ce fut par une
démarche personnelle, le monastère de Sainte-Croix qui lui céda
pour cinq ans les profits de ses prieurés et autres biens, le 25
mai 1301. Ensuite l'archevêché dut s'engager dans le différend opposant
les Rois de France et d'Angleterre ; ainsi Bertrand de Got était
à l'assemblée parisienne en avril 1302, et "protesta violemment
que ni lui ni son église ne devaient hommage et le serment de fidélité
au Roi". On le vit au concile romain en 1302. La mort de Boniface
VIII entraîna l'apaisement de la crise et Bertrand put reprendre
une activité plus régionale, dans sa Guyenne natale. Malgré cela,
il s'arrogea la qualité de Primat, ce qui déplut fortement à Gilles
Colona, archevêque de Bourges et, par là même, Primat d'Aquitaine.
Il débuta à la Pentecôte 1304, la visite de sa province ecclésiastique
et c'est à Lusignan le 20 juin 1305 qu'il apprit sa nomination.
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