French version  English version
 
 

BRETAGNE
Côtes d'Armor

Finistère

Ille et Vilaine

Morbihan

Les autres régions
et autres châteaux
- Liste alphabétique
- Les Autres régions
- Châteaux Renaissance
- Châteaux Classique
- Châteaux Cathares
- Châteaux d'Europe
Les sélections des
mois précédents
- Les châteaux du mois
- Les Livres du mois
- Dernières nouveautés






Château de Fougères


Descriptif et visite du château

L'escarpement des murailles du château de Fougères et le long périmètre qu'elles déploient en font l'une des places fortes les plus considérables d'Europe. Les fortifications de la ville, aujourd'hui bien dégagées, leur font naturellement suite, de sorte que l'on a pu dire parfois, en embrassant l'ensemble, cité et château, que Fougères était la Carcassonne de l'Ouest.

Treize tours toujours debout comme des sentinelles et réunies par une courtine conservée en son intégrité, la situation très particulière de la forteresse au fond d'une cuvette, la succession de constructions variées selon les époques et leurs besoins, font de ce monument un spécimen à la fois original et complet de l'architecture strictement militaire du Moyen Age.

Après avoir suivi le circuit extérieur du château, qui en impose la masse puissante, le touriste disposant d'une petite heure devra visiter l'intérieur.

1 - L'avancée

Elle se présente comme un vaste rectangle, dont la face d'entrée est sévèrement gardée par trois tours étroitement resserrées, jadis surmontées seulement de créneaux, chapeautées d'ardoise par la suite, de gauche à droite tour du Hallay, tour de la Haye Saint-Hilaire, tour de Guémadeuc.

Pour accéder à la tour de la Haye Saint-Hilaire (fin du XIIe, début du XIIIe siècle) qui commande le passage, il fallait d'abord, sous la grêle des flèches des archers, franchir les chutes de la Couarde, qui tombe en cascade vers la gauche. Nul pont de pierre en ce temps-là, mais un étroit pont de bois. La tour de la Haye Saint-Hilaire est une tour carrée et massive, spécimen rare et demeuré intact des fortifications des XIIe et XIIIe siècles. Imaginez-la sans toiture : elle est semblable à celles qu'ont laissées ici et là derrière eux les croisés. Il fallait avoir franchi les deux herses successives de la tour avant de se trouver devant la seconde tranchée de la Couarde, qui longeait l'enceinte principale sur sa face est.

2 - L'enceinte principale

Elle s'étend sur un socle rocheux, sur 130 mètres de longueur médiane, et développe 320 mètres de courtines. L'entrée en était défendue par la tour de Coëtlogon, aujourd'hui en ruines, tour carrée comme la précédente et construite sur certains blocs des fortifications d'origine. Fossé, deux portes, deux herses, longues meurtrières, rien ne manquait pour rendre l'ouvrage d'accès très difficile.

Sur la droite, s'ouvre un curieux chemin de ronde ménagé dans l'épaisseur de la muraille, aboutissant à une casemate carrée garnie d'archères. Contre cette casemate a été érigée au XIIIe siècle la tour de Coigny, qui paraît demi-ronde, accolée qu'elle est à une construction plus ancienne. Le XVIIe siècle est venu bousculer l'appareil guerrier de cette tour et y superposer sa décoration classique tout à fait spécifique lorsque les deuxième et troisième étages furent transformés en chapelle. En suivant le haut de la courtine, derrière l'abri des créneaux, on accède à la tourelle de Guibé (XIVe siècle), gracieuse construction cylindrique, bâtie en encorbellement sur un cul de lampe, d'où l'on pouvait fort commodément surveiller toute la longueur du rempart nord.

Revenons au débouché de la tour de Coëtlogon. Sur la gauche, on voit s'amorcer la longue courtine sud. Elle s'appuie d'abord sur une tour carrée aux pans obliques, la tour du Cadran, qui a été arasée au niveau du parapet des murailles. Sur son flanc intérieur apparaît une très ancienne cheminée romane, attestant l'existence d'un premier logis en cet endroit dès le XIIe siècle. De même, la colonne romane qui soutient, non loin, une ogive de pierre, nous donne l'emplacement de la chapelle primitive. C'est dans cet oratoire que devait être placée la statue de la Vierge jetée par dessus les remparts, lors du pillage de 1166, dans les marais, où elle fut, dit-on, retrouvée quelque cent ans plus tard. Transportée dans l'église Saint-Sulpice située juste en face, elle y est vénérée depuis, sous le vocable de Notre Dame des Marais précisément.

En revenant vers la vaste cour centrale, on devine ce que put être le grand logis seigneurial construit au XIVe siècle, notamment la salle d'apparat avec ses colonnes, en face de laquelle se dresse un très beau puits Renaissance à la margelle de granit.

Au-delà de la tour du Cadran, la courtine sud se poursuit et s'incurve. Déjà haute et sévère, elle fut renforcée dans la seconde moitié du XVe siècle, après le désastre de 1449, par les deux puissantes tour Raoul et Surienne, jadis dénommées la Françoise et la Tourasse, aux assises de sept mètres d'épaisseur à la base. Elles étaient destinées, devant le développement de la  puissance de feu des armées, à mieux résister à l'artillerie, et d'autre part à abriter dans leurs casemates voûtées des canons qui devaient balayer les douves. Mais robustesse n'exclut pas beauté : la pierre en est magnifique, et las mâchicoulis riches d'ornements.

Page Suivante

Le château du mois

Château-Gaillard
Normandie - France
Recherchez sur le site
Google
Web Casteland
Inscrivez-vous à la
lettre d'information
S'abonner
Se désabonner



Mise à jour le 01.09.2016 - Copyright © 2000-2016 Casteland.com
Pour toute question concernant ce site web, envoyez un message au webmaster
Retour au début de page  Hit-Parade