Descriptif et visite du château
3 - Le réduit
Il constitue le dernier
carré fortifié, appuyé aux plus hautes tours, et construit autour
de l'emplacement de l'ancien donjon, dont les soubassements polygonaux
restent solidement ancrés au sol, comme une énorme souche dont le
tronc aurait été sauvagement abattu. Un diamètre de plus de 20 mètres
à la base, des murs de 5 mètres d'épaisseur, suffisent à suggérer
les proportions d'ensemble, assurément peu ordinaires pour l'époque.
La
tour du Gobelin, légèrement conique, commencée au XIIe siècle, dès
les premiers travaux de reconstruction, fut rehaussée et aménagée
au XIVe siècle. La tour Mélusine, cylindrique, fut érigée par les
Lusignan, et passe pour le spécimen le plus achevé de l'architecture
militaire du XIVe siècle. Dans le sous-sol s'ouvre un cachot, véritable
oubliette d'où l'évasion est impossible. De là jusqu'au sommet se
superposent, sur quatre niveaux, de vastes salles de garde hexagonales,
dotées de grandes cheminées de granit et reliées par un escalier
à vis. De la plate-forme supérieure, on embrasse un vaste horizon,
et l'on peut facilement saisir les étapes de l'agrandissement de
la cité, ou encore imaginer l'ensemble du système hydraulique de
défense du château. A la place de la carrière actuelle, s'élevait
une colline, dont un étroit prolongement rocheux s'avançait fort
près du château en direction du réduit, se terminant brusquement
en un ravin escarpé au fond duquel coulait un bras de la Couarde.
4 - La poterne
Construite sur le tard,
sans doute au XVe siècle, elle constitue une sorte de seconde avancée
sur les arrières de la forteresse, en forme de triangle, gardée
par les tours jumelle d'Amboise qui se dressent sur un roc à dix
mètres au-dessus du précipice. Un pont-levis permettait de prêter
assistance à un ouvrage avancé installé sur le promontoire extérieur,
qui contrôlait les vannes du réseau hydraulique. L'arasement de
toute cette butte, pour créer la nouvelle route de Rennes, a détruit
le site spécifique du château, et jusqu'à l'idée de la cuvette assez
marquée où il s'était installé.
Texte de J.R
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