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              Description du château 
            2 - Partie II 
             La 
              cour d'honneur présente un contraste évident avec 
              l'austérité extérieure du bâtiment. Elle 
              se distingue tout d'abord par des éléments architecturaux 
              qui s'apparentent davantage à la Renaissance qu'au Moyen-Âge. 
              Cette cour, centre vital du Château, desservait la salle des 
              festins située dans l'aile occidentale, la tour Sud-Ouest 
              et la chapelle des chantres dans l'aile méridionale, la chapelle 
              basse et une partie du déambulatoire dans l'aile orientale, 
              ainsi que les bâtiments partiellement ruinés de l'aile 
              septentrionale.A l'intérieur de la cour, on peut admirer 
              des fenêtres à meneaux, des dentelles de pierre, un 
              escalier à vis extérieur, sous lequel est logé 
              un puits-citerne orné d'un motif gothique flamboyant et, 
              appuyé contre l'escalier, le porche ouvrant sur le déambulatoire, 
              surplombé par la loggia de la chambre de la Reine. La sculpture 
              ornementale de ce porche a été profondément 
              endommagée : peu de motifs sont indemnes et la clef pendante 
              a été totalement détruite. Une ouverture sous 
              la terrasse de la chapelle donne accès à une cave-cellier. 
              Dans une niche ouverte à hauteur du premier étage, 
              les bustes du Roi René et de sa seconde femme Jeanne de Laval 
              achèvent de donner à cet espace une élégance 
              reflétant le sens de l'esthétisme de René d'Anjou. 
               
              Monumentale, la salle dite des Festins mesure 200 m2. Elle prend 
              le jour par six ouvertures, trois du côté Rhône 
              et trois du côté cour d'honneur. Les banquettes aménagées 
              dans les ébrasements montrent l'épaisseur impressionnante 
              des murs. Deux cheminées, l'u ne 
              gigantesque au Sud, surplombée d'un écusson et une 
              plus petite à l'Est, permettaient de faire des feux à 
              l'échelle de cette salle immense. A droite de la porte principale, 
              subsiste un lave-mains dont les eaux usées s'écoulaient 
              directement dans le Rhône. Le plafond, dont les poutres en 
              mélèze furent transportées par flottage sur 
              le Rhône depuis les Alpes, porte encore par endroits des traces 
              de peintures décoratives. 
               
              La chapelle des chantres possède deux ouvertures qui lui 
              confèrent d'étonnantes qualités acoustiques 
              : une dentelle de pierre donnant sur la cour d'honneur et un porte-voix 
              donnant sur la chapelle basse. 
              On accède à la chapelle basse par un porche richement 
              sculpté dans lequel avaient été creusées 
              des niches désormais vides, les statues ayant disparu. A 
              l'intérieur, une nef unique s'achève par un chur 
              à trois ouvertures en ogive. Six fines colonnes soutiennent 
              les ares de voûtes dont la clef sculptée représente 
              le couronnement de la Vierge. Les arcs diagonaux reposent sur des 
              culots portant les symboles des quatre évangélistes. 
              Un second porte-voix de grande dimension donne sur le déambulatoire, 
              il était destiné à pouvoir suivre les offices 
              hors de la chapelle, celle-ci étant trop exiguë pour 
              accueillir l'ensemble des fidèles. A l'intérieur, 
              surplombant l'entrée, une passerelle en bois faisait communiquer 
              les appartements du Roi, situés dans l'aile méridionale, 
              avec ceux de la Reine dans l'aile orientale. 
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