L'histoire du château
2 - Charles ler, le nouveau duc
Charles ler, le nouveau
duc, était loin d'être comme ses prédécesseurs, un soutien inconditionnel
du Roi de France (Charles VII) et faisait preuve d'un
curieux comportement. En effet, il entretenait d'excellentes relations
avec le fameux R. de Villandrando, chef d'une bande de redoutables
routiers pillards qui ravageaient la région. Il alla même jusqu'à
lui céder la forteresse de Montgilbert, moyennant 6000 écus d'or!
Ces agissements furent mal ressentis par le Roi Charles qui se trouvait
dans le midi; il réagit vigoureusement en rassemblant les troupes
disponibles et remonta alors vers le Bourbonnais. Ses serviteurs,
qui le précédaient, munis de ses bagages furent détroussés au lieu
appelé plus tard, à juste titre, "Le Sac", près d'Hérisson, par
une bande de routiers venus attaquer la ville. Le Roi furieux, arrivant
sur ces entrefaites, fit donner la chasse aux pillards qui se dispersèrent
dans la nature. Il ordonna le bannissement de Villandrando, lequel
préféra se réfugier en Castille. Charles VII malade, peut être à
cause de toutes ces émotions, séjourna quelques temps à Hérisson,
Grâce à sa présence, et surtout à celle de ses soldats, tout fut
tranquille dans la région. Mais dès son départ, les désordres reprirent.
Villandrando était parti mais sa troupe de pillards, réfugiée dans
les forêts avoisinantes, était toujours agissante. De leur base
(actuellement Soulongis), revêtus de peaux de loups, ils pillaient
et rançonnaient les habitants jusque dans les faubourgs de la ville.
Excédés, révoltés par ces exactions, on le serait à moins, les habitants
s'armèrent et à l'aide du capitaine châtelain, le Sire de Fougières,
capturèrent et pendirent ces bandits haut et court, chacun à un
arbre de la forêt. C'est alors que, protégée par la forteresse,
la ville d'Hérisson put connaître, enfin, une période de paix relative
à l'intérieur de ses murs. Le Duc Charles Ier y séjourna à plusieurs
reprises, et à sa mort, sa femme Agnès de Bourgogne s'y retira durant
une grande partie de son veuvage. C'est à elle que l'on doit la
petite chapelle, hélas disparue, dédiée à Saint-Blaise, à l'intérieur
de la basse-cour.
|