L'historique des seigneurs Du Castel
5 - Des du Chastel à nos
jours
Il y a encore peu de
temps, l'histoire du château entre les du Chastel et les propriétaires
d'aujourd'hui était mal connue, notamment pour tout le XIXe siècle.
Des recherches récentes ont permis de lever le voile sur l'ensemble
de période, soit plus de quatre cent ans, et de se faire une idée
de la nouvelle vocation économique du château à partir de l'affermage
de la seigneurie.
5a - De 1575 à
1795
A
la fin du XVIe siècle, Anne, héritière du Chastel, apporta la seigneurie
du même nom à son époux Guy de Rieux. Des Rieux, le château passa
aux Gondy, qui le possédaient dans la première moitié du XVIIe siècle,
puis aux Cossé-Brissac par le décès survenu en 1670 de Marguerite
de Gondy, épouse d'Henri-Albert de Cossé, duc de Brissac.
En 1684, la seigneurie du Chastel fut vendue pour la première fois
et c'est la fameuse Louise de Keroual, duchesse de Portsmouth, qui
en fit l'acquisition. Elle y joignit les terres de Keroual.
Au cours du XVIIIe siècle, la seigneurie du Chastel fera l'objet
de trois nouvelles ventes. Louise de Keroual la revendit en 1714
au financier Antoine Crozat, dont le fils ajouta à la seigneurie
du Chastel les terres de celle de Carman acquises en 1741. La fille
d'Antoine Crozat apporta le château de Trémazan à la famille des
Gontaut-Biron. En 1778, c'est le prince de Rohan-Guéméné qui racheta
les terres du Chastel et le marquisat de Carman à Armand-Louis de
Gontaut-Biron, duc de lauzun, mais, victime d'une banqueroute, il
dut bientôt les revendre et ce, dès 1786.
A la veille de la Révolution, le nouveau propriétaire n'était autre
que le roi Louis XVI qui, lui non plus, ne le restera pas longtemps.
5b - De 1795 à
1999
A la Révolution, la
seigneurie fut démembrée et vendue par petits lots. Celui comprenant
le château fut acquis par le citoyen François Le François,
peintre à Brest, lors d'une vente aux enchères à la bougie organisée
en septembre 1795. Sa propriété comptait alors 36 journaux de terre,
soit environ 18 hectares.
A
la suite de son décès, son épouse Yvonne Le Maux, demeurant à Paris,
vendit en décembre 1833 le lieu de Trémazan " autrement dit
le pourpris du Châtel, avec les ruines et l'emplacement du vieux
château, les logements des fermiers et autres édifices, terres tant
chaudes que froides, prés, prairies, issues et franchises..."
à Jeanne Bazil, domiciliée à Saint-Renan.
Vers 1850, Alexis Julien, notaire et maire de Ploudalmézeau, en
est le nouveau propriétaire. A son décès en 1862, c'est sa nièce
Marguerite Conseil, épouse de Jean-François Monot, demeurant à Cléder,
dont il avait fait sa légataire universelle par testament en date
du 2 décembre 1861, qui hérita du château de Trémazan.
En 1903, ses quatre enfants, Jean Marie, Paul, Marie-Françoise et
Marie-Josèphe Monot, vendirent l'ensemble de la propriété, appelée
alors Castel Trémazan et composée de 25 hectares, à Antoine-Félix
Martin, lieutenant de vaisseau, et à son épouse Jeanne Kleinmann,
demeurant alors à Brest. Le château demeura dans la famille jusqu'en
1999, lorsque la commune de Landunvez fit l'acquisition du donjon
et d'une partie de la première enceinte.
Texte extrait du
livre "Le château fort de Trémazan"
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